Rencontrez Marie-Louise Sciò, directrice artistique du Groupe Pellicano

Les débuts de Marie-Louise en tant que designer au sein du groupe Pellicano

Marie-Louise, vous souvenez-vous du premier travail que vous avez effectué pour le groupe Pellicano ?

Marie-Louise : Bien sûr ! Je n’avais absolument pas l’intention de travailler dans l’hôtellerie. J’étais heureuse de travailler en tant qu’architecte et décoratrice d’intérieur. Quelques années après avoir quitté l’école, mon père m’a demandé de redessiner une salle de bain, puis tout l’hôtel, et avant même de m’en rendre compte, je me suis occupée de tous les aspects du projet.

Comment parvenez-vous à préserver l’âme d’un lieu tout en recherchant une beauté rare ?

Marie-Louise : En restant fidèle à mes valeurs et à ma vision, je pense. La démarche consiste à créer un dialogue entre le passé et le présent. Au fil des années, nous avons amélioré l’hôtel et l’avons rendu plus contemporain tout en conservant son charme suranné, nous avons respecté son histoire et son ADN en lui faisant embrasser la culture contemporaine.

Je suis fière d’avoir fait évoluer l’hôtel et de l’avoir fait grandir en préservant son esprit et son âme. Je m’occupe de chaque petit détail, de la bibliothèque et de la cinémathèque au graphisme de la signature olfactive, en passant par les serviettes… Tout est choisi et sélectionné avec le plus grand soin. L’objectif est de donner des émotions.

La préservation de l’histoire de l’hôtel de luxe Il Pellicano et le processus de design

Autrefois, Il Pellicano était un sanctuaire pour les stars d’Hollywood et les artistes qui recherchaient le repos, sans compromis sur le luxe. L’hôtel était donc d’une élégance rare, et réservé à une certaine élite. Est-ce toujours le cas ?

Marie-Louise : Il Pellicano a été construit en 1965. C’était à l’origine une sorte de club, un esprit qu’on retrouve encore aujourd’hui. Même si l’hôtel fonctionne sans carte de membre, il évoque toujours une maison, l’esprit club, pour les personnes qui aiment voyager d’une certaine manière.

L’atmosphère est à la fois décontractée, informelle et élégante. Lorsqu’un hôtel possède une véritable culture, il faut tirer parti de son histoire. Pour moi, il était vraiment important de réfléchir en profondeur et d’étudier l’histoire de l’hôtel, comment les gens y vivaient, comment ils passaient leurs vacances, et de conserver ces aspects tout en apportant des méthodes, un service, une culture plus contemporains.

Expliquez-nous le processus. Comment avez-vous fait pour y parvenir ?

Marie-Louise : Le fait d’avoir grandi dans ces deux hôtels m’a poussée à les concevoir comme des maisons, en prenant soin de chaque détail comme si je devais y habiter. De plus, pouvoir côtoyer les clients et voir les établissements à travers leurs yeux m’a permis d’avoir une autre perspective. Mes études en architecture ont été fondamentales pour traduire ces éléments sous forme de design.

Et quel style vouliez-vous adopter ?

Marie-Louise : Je veux toujours préserver l’âme d’un lieu, exprimer son histoire et son ADN. Pour Il Pellicano, c’était celle d’une maison d’été, chic mais pas prétentieuse. C’est le souvenir que j’en ai gardé et c’est ce qui a dicté l’approche du design. Je voulais en faire un lieu contemporain qui ne renie pas son passé, ce qui nécessitait de créer un dialogue entre le passé et le présent, le moderniser sans le détruire.

Vous arrive-t-il de vous associer à d’autres designers ?

Marie-Louise : Oui, nous le faisons, avec de grandes marques, comme d’autres plus modestes, qui partagent les valeurs et la vision de Pellicano.

Expériences et équipements de l’hôtel Il Pellicano

Pour vos futurs clients qui nous lisent, quels sont les incontournables lors d’un séjour au Pellicano ?

Marie-Louise : Nager dans la mer. Cela semble évident, mais il y a beaucoup de gens qui n’utilisent que la piscine. Déguster des « pasta alle vongole », bénéficier d’un soin du visage Biologique Recherche et faire du shopping dans notre petite boutique pleine de trésors !

Ou alors prendre un bateau et visiter les îles de l’archipel toscan comme Giglio et Giannutri, des joyaux intacts de la mer Tyrrhénienne.

En tant que professionnelle de l’hôtellerie de luxe, quels sont vos hôtels préférés dans le monde ?

Marie-Louise : Il y a beaucoup d’hôtels dans le monde qui sont incroyables, qui m’émeuvent, et que j’adore, même si ce ne sont généralement pas des hôtels cinq étoiles. Comme le Deetjen’s Inn à Big Sur, qui est malheureusement fermé aujourd’hui, ou le Rose Hotel de Venice Beach à Los Angeles. J’adore le Sunset Tower à Los Angeles, qui est un hôtel cinq étoiles, et j’adore le Greenwich à New York. C’est une question d’émotions, de ce que ces lieux vous font ressentir. Les lieux sont comme les gens, on vibre avec eux, ou pas.